Un café, cinq questions est un lieu de discussion où je prends le temps d’un café pour questionner un artiste de Vaudreuil-Dorion, un citoyen, une femme d’affaires ou un barbu circonspect, sur son rapport à la culture à l’aide de cinq questions pas du tout scientifiques en lien avec l’actualité, avec la vie, avec notre place dans l’univers et surtout, avec rien de tout ça. À la dernière gorgée de café, je demande à mon invité de choisir mon prochain invité.
Aujourd’hui, à la demande de Christian Gonzalez, je bois un café avec Dominique Salez, propriétaire du Café Cafexo à Vaudreuil-Dorion.
Qui est-il?
Jeune étudiant en administration qui a un jour travaillé dans un café pour payer ses études, Dominique Salez a tellement aimé son expérience de travail qu’il s’est promis un jour d’ouvrir son propre café. Ce jour est arrivé il y a cinq ans avec l’ouverture du Cafexo, aux abords de la baie de Vaudreuil, où l’amoureux de café trouvera tout ce qui peut se faire en lien avec le café pour satisfaire sa passion : des machines, des produits nettoyants, des cadeaux et, bien sûr, du bon café. Christian Gonzalez l’avait mis sur notre route, nous avons bu du café en sa compagnie et il a accepté de répondre à ces cinq questions.
Un moment culturel marquant dans votre vie
« Le spectacle de Brian Adams en 1992 : marquant parce que c’était mon premier show, avec mes chums. C’était grandiose! C’est un artistique que j’aimais beaucoup, c’est un artiste canadien qui est impressionnant, il est humble, qu’il soit sur scène ou dans la rue. Ce n’est pas un artiste controversé. »
Un artiste qui vous inspire et pourquoi?
« Guy Laliberté. C’est le cracheur de feu devenu entrepreneur, un artiste de rue qui a réalisé le rêve de tout entrepreneur, soit réussir à monter une grande entreprise connue à travers le monde. Il a réussi en tant qu’entrepreneur, ça vient me chercher, et c’est un artiste. »
Tout près de votre commerce, vous avez le monument Je suis… Si vous aviez à compléter ces deux mots, Je suis… ?
« Je suis Canadien. Parce que j’ai été chanceux, j’ai pu voyager beaucoup et partout où je vais, ce n’est jamais arrivé que je dise : j’aime mieux être ici qu’être au Canada, malgré l’hiver que je trouve dur et malgré tous les points négatifs qu’on pourrait dire. Passer un mois quelque part, c’est une chose, mais y vivre, c’est autre chose. Et avec notre passeport, on peut aussi voyager dans presque tous les pays. »
Une citation, une chanson, un disque et un livre sur une île déserte
Citation : « Aide-toi et le ciel t’aidera, dans le sens que si tu veux arriver à quelque chose, faut y mettre l’effort. Pas dans le sens religieux. »
Chanson: « Toujours vivant de Gerry Boulet. Je ne pas pourquoi, mais cette chanson m’est toujours resté dans la tête. J’aime sa voix, ça résonne. Je suis chanceux d’être vivant et d’être ici. »
Disque: « La maladie d’amour de Michel Sardou. Mon père est Français, il a émigré au Canada après son service militaire. Quand j’étais jeune, il travaillait de nuit et je passais mes journées avec lui, jusqu’à cinq ans. Ses amis français écoutaient de la musique française, j’avais même l’accent français! C’était un album qu’ils écoutaient souvent. Michel Sardou a une voix puissante, il chante avec force incroyable. »
Livre : « Passages, de Gail Sheehy. Ce livre parle de la vie et des étapes de la vie. Je l’ai relu deux ou trois fois. »
En une phrase ou deux (peut-être trois si vous êtes gentil), qu’ont à gagner les gens d’affaires à appuyer l’art dans toutes ses formes?
« L’art est un genre d’épanouissement mental. Observer une toile, par exemple, force l’effort, ça demande un travail particulier qui n’est pas mathématique, qui n’est pas une gestion du temps. C’est quelque chose qui te fait sortir de ton quotidien. C’est attrayant, c’est beau, c’est divertissant, c’est chaleureux. L’art, c’est rassembleur. »
Comme prochain invité, Dominique m’invite à boire un café en compagnie d’une artiste qu’il affectionne particulièrement, Monica Brinkman.
Patrick Richard
Crédit photo: Christian Gonzalez