À Trois-Rivières, où je suis né, les cours au cégep sont offerts dans deux pavillons bien distincts : le pavillon des sciences et le pavillon des humanités. Du moins c’est ainsi qu’on les appelait à l’époque où j’y ai suivi ma formation. Mon frère ainé qui avait la bosse des chiffres et un esprit cartésien a tout naturellement emprunté le chemin du pavillon des sciences, tandis que moi, plutôt rêveur et attiré par les arts sous toutes leurs formes, j’ai pris celui du pavillon des humanités.

Même si je n’ai aucun intérêt pour les statistiques en pointe de tarte, les PIB, les courbes de croissance, les déductions à la source et les tableaux Excel, bref, tout ce qui touche de près ou de loin au monde des chiffres, je vais aujourd’hui faire un Pierre-Yves McSween de moi-même (une fois n’est pas coutume) pour vous parler économie.

Je me suis demandé combien j’aurais payé, si j’avais acheté tous les documents que j’ai empruntés à la bibliothèque au cours de l’année 2019.

J’ai donc rédigé une charte (aucunement scientifique, mais assez réaliste) des prix moyens par types de documents qui se sont inscrits à mon dossier et, après avoir consulté mon historique de prêts pour l’année précédente, je me suis livré à un petit exercice comptable.

Moyenne des prix par types de documents.

Livres : 25,00 $

DVD : 20,00 $

DVD (série) : 25,00 $

CD : 15,00 $

Jeux de société : 30,00 $

Magazines : 5,00 $

Comme je travaille à temps plein, que je suis souvent sur la route et que les moments alloués à mes loisirs sont relativement limités, je me suis dit qu’après avoir compilé mes chiffres, j’arriverais tout au plus à un total de quelques centaines de dollars.

Après de savants calculs et un mal de tête carabiné, je suis arrivé à… roulement de tambour… un grand total de 1100,00 $.

Ainsi donc, avec les économies réalisées, je peux m’acheter un aller-retour pour la Grèce ou faire une virée sur Broadway à New York ou devenir un client régulier au restaurant Toqué ou me faire construire un cellier dans mon sous-sol ou m’acheter un condo au sommet d’une tour…

Quand je vous disais que j’étais un rêveur…

L’usager.