par Patrick Richard
Bientôt, ce sera le 1er novembre. Le début d’un mois que plusieurs ont en horreur en raison du temps d’ensoleillement qui diminue, du changement d’heure qui déprime et de la nature qui s’endort lentement. Pourtant, quand on y pense froidement, tout est une vue de l’esprit. Nous avons été orientés pour penser que le mois de novembre était un mois sombre. D’abord, en partant le mois, on célèbre les morts! Cette fête tire son origine très loin dans le temps, car nous avons depuis toujours l’envie de souligner le départ des nôtres. Que nous soyons aztèques, chinois ou galiléens, nous sommes d’abord humains et mortels. La religion catholique s’est dite à un moment donné que ça serait une bonne idée d’honorer ses saints cette journée-là et d’appeler ça la Toussaint. Aussi bien célébrer la chose le lendemain d’une fête païenne dont le sens se perd dans le lointain folklore celte, mais dont la conception actuelle remonte au 19e siècle au moment où la fête a été introduite en Amérique du Nord. Tout ça pour dire quoi? Pour dire que depuis la nuit des temps, nous sommes conditionnés à entamer ce mois-là en nous rappelant que la mort n’est pas loin et qu’elle peut arriver n’importe quand!
Pas pire eh, comme entrée en matière! Le lendemain d’une soirée où on abuse des bonbons ramassés pas nos enfants et d’un week-end ou le parc du 405 s’offre en décor tout désigné pour la fête, on se demande ce qui ne va pas. Ce qui ne va pas? C’est que nous sommes condamnés à pleurer, à trouver le mois de novembre terne, à chialer sur la météo, à trouver que les Canadiens jouent mal, à voir le côté sombre de la vie. Pourtant, un simple regard de côté pourrait nous permettre d’apprécier novembre avec une nouvelle paire de lunettes. En se tournant la tête, on peut apercevoir :
Tout est une vue de l’esprit, à vous de voir de quel côté vous regarderez le mois de novembre.
crédit photo : Christian Gonzalez