LA PIÈCE CASSÉE AU PARC DE LA MAISON-VALOIS : LUMIÈRES SUR LES JEUNES
juil
20
2022
LA PIÈCE CASSÉE AU PARC DE LA MAISON-VALOIS : LUMIÈRES SUR LES JEUNES
mozaik
Séparation

Par Patrick Richard

Le 30 juillet, à compter de 20 h, le parc de la Maison-Valois sera l’hôte d’une pièce de théâtre bien particulière dans laquelle se produiront trois comédiens professionnels, une musicienne et une vingtaine de jeunes âgés de 8 à 12 ans inscrits dans les camps de jour de la Ville. Lumières!, titre de la pièce écrite par Philippe Gauthier, co-fondateur de la compagnie théâtrale La pièce cassée, met en scène l’histoire écrite par deux jeunes filles que tout sépare et dans laquelle vont se mouvoir funambules, clowns, dresseurs d’animaux et acrobates. Tout ce qui sera imaginé par le duo improbable sera joué par les jeunes : « Avec les jeunes, c’est souvent gauche, admet Philippe Gauthier, qui revêt également le rôle de metteur en scène pour ce projet. Mais c’est justement parce que c’est gauche, parce qu’ils ont l’énergie et la volonté de le faire que ça devient intéressant. Si le résultat n’est pas parfait, ce n’est pas tant important. On veut que le résultat soit bon, mais notre but premier est de rendre le jeune curieux. Et ça forme les spectateurs de demain. »

S’exprimer sans parler

L’an dernier, en plein cœur d’une pandémie qui prenait une petite pause estivale, Philippe Gauthier présentait une pièce avec une soixantaine d’enfants et de préados invités alors à participer à un projet de médiation culturelle. Cette année, ce choix est revenu aux jeunes de vivre une expérience théâtrale hors du commun. « Avant la pandémie, les jeunes allaient voir des spectacles, puis… plus rien! Il va y avoir quelque chose qui manque, qu’ils n’auront pas, que nous on a eu. S’ils ne peuvent plus aller au théâtre, nous irons vers eux », confie Philippe Gauthier, qui a fait ses études secondaires à la Cité-des-Jeunes. Concrètement, huit scènes ont été montées au cours du mois de juin avec trois comédiens professionnels et quatre autres l’ont été avec les jeunes en juillet. Au menu des activités présentées quatre fois par semaine pendant deux semaines : jeux théâtraux, émotions, rythme, expressions physique et vocale. Le tout dans des formes de théâtre où on ne parle pas : « La raison est simple, c’est qu’à partir du moment où ils parlent, croit Philippe Gauthier, les jeunes ne sont plus créatifs. Il faut qu’ils nous fassent comprendre qu’ils ont faim. S’ils nous disent qu’ils ont faim, on passe à côté de quelque chose. Quand ils essaient de nous le montrer en le mimant, on a trois formes : on a le masque, le cœur et la marionnette géante. Une fois qu’on leur a montré les formes de théâtre, on leur montre la scène qui intègre ces formes-là. »

L’imagination, en trois temps

La création est donc au cœur de cette nouvelle production de La pièce cassée, compagnie fondée en 2019 et qui souhaite œuvrer sur des projets sortant des murs, ne coûtant pas trop cher et qui donne voix à ce qui mérite de l’être. L’an dernier, Philippe Gauthier abordait le thème de l’imagination en se demandant simplement : Qu’est-ce que l’imagination? Cette année, il s’arrête à : Comment devient-on créateur? Des projets pour l’an prochain, Philippe? « J’ai un super projet qui parle de comment on transmet l’imagination, admet-il. C’est un projet qui va parler de l’identité de Vaudreuil-Dorion. L’ancienne école pour garçons devenue le Musée régional de Vaudreuil-Soulanges, j’ai envie de parler de ça, de situer le récit à cette époque et de mettre à profit le musée. » En attendant la suite de l’histoire, les amoureux de théâtre, les curieux de nature et les créateurs en devenir sont invités au parc de la Maison-Valois, le 30 juillet. Dès 20 h, Lumières! prendra vie à travers les yeux de jeunes témoins d’une expérience vivante et vivifiante.

 

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