Par Rachel Tremblay
Ceux qui la côtoient dans le cadre de son travail à titre de photographe professionnelle savent l’immense gentillesse qui constitue Josiane. Plusieurs d’entre eux ont entendu son rire qui tintille tel celui d’une fée clochette discrète entre deux captures de pose-sourire. Josiane a su au fil du temps être reconnue du tout Vaudreuil-Soulanges pour son talent et son agréable personnalité : elle s’adapte et s’engage, dans un souci constant du bien commun. Toujours, elle répond présente quand il s’agit de défendre ou de protéger, de s’allier et d’avancer. Femme pleine d’espoir en l’humain, elle n’a de cesse de croire que la paix commence par l’entraide et qu’il nous faut, tous ensemble, tenter par tous les moyens de nous harmoniser.
Petite, elle rêvait d’œuvrer dans le domaine artistique. La vie l’a dirigée en administration jusqu’à HEC, mais son cœur a revendiqué une profession qui la passionnerait davantage, tout en valorisant ses aptitudes en entrepreneuriat. Après avoir acquis de l’expérience auprès de photographes corporatifs et industriels à Montréal et ailleurs, elle poursuit sa carrière dans la région à titre de photojournaliste. Fait cocasse : elle a capturé en photo le pont Galipeault à l’instant même où il a été démoli dans les années 90 avant sa reconstruction, et ce, après plus de quatre jours d’attente caméra en main. On peut présumer qu’elle sera la première à saisir le portrait du nouveau pont de l’Île-aux-Tourtes dès qu’il sera en fonction!
Il faut dire que son intérêt pour la photographie s’est manifesté en très bas âge grâce aux calendriers que les membres de sa famille lui rapportaient lors des fêtes de fin d’année : elle les collectionnait tous. Puis, l’une de ses tantes est arrivée avec des exemplaires de la revue National Geographic, qui sont toujours, à ce jour, ses plus précieux cadeaux de Noël : « Je les conserve encore dans mon atelier, je suis incapable de m’en départir, j’ai essayé à plusieurs reprises pourtant! Je trouve encore ce magazine inspirant et pertinent, j’ai toujours été curieuse de ce qui se passait en dehors de chez nous. Tous les pays me fascinent, je voudrais aller partout où c’est impossible d’aller, hors sentier touristique, là où se trouve l’essence même de chaque peuple, de chaque tradition, de chaque vie humaine. »
Josiane a de phénoménales capacités d’adaptation, de l’humanité à revendre et de la bienveillance à l’infini. Ses grandes ambitions s’arriment autour d’un cœur rempli d’amour, de compassion et d’empathie : il n’y a pas plus compréhensive que Josiane pour piger la misère, la dénoncer et lutter contre en douceur. Son travail de photographe, joint à ses qualités de cœur, l’a transporté, entre autres, au Vietnam à deux reprises pour documenter le symbolique récit d’un retour au pays ainsi que, plus récemment, au Nicaragua. Son périple fait l’objet d’une exposition jusqu’au 4 février prochain au Musée régional de Vaudreuil-Soulanges. Une excellente occasion de constater ce que des organismes humanitaires tels que « 60 millions de filles » et « Change for Children » font concrètement sur le terrain, avec les moyens du bord, pour aider à l’éducation et à l’accès aux ressources vitales de la communauté autochtone des Miskitos au Bosawás. Josiane présentera, d’ailleurs, le dimanche 21 janvier prochain à 13 h 30, au musée, une conférence sur son exposition en cours.
Vous y découvrirez une Josiane de brousse, consciencieuse, qui armée de son appareil et de son enthousiasme correspond tout à fait à l’image de ce qu’elle rêvait d’être lorsqu’elle était enfant : « Après avoir eu le privilège d’accéder à des endroits aussi éloignés, je pense sincèrement que chaque geste que l’on pose à l’égard des autres a une résonnance partout sur la planète. Je suis convaincue que nos actions sont toutes interreliées et qu’elles ont toutes une conséquence positive ou négative sur le sort de tout un chacun. »
