À LA RENCONTRE DE NOS TRAVAILLEURS CULTURELS : NADINE MALTAIS DU CACVS
mai
19
2022
À LA RENCONTRE DE NOS TRAVAILLEURS CULTURELS : NADINE MALTAIS DU CACVS
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Par Natacha Marleau

Pour ce deuxième article sur les travailleurs culturels de Vaudreuil-Dorion, je me rends aux bureaux du Conseil des arts de Vaudreuil-Soulanges afin de rencontrer la directrice, Nadine Maltais.

En me dirigeant à cette rencontre, je ne peux m’empêcher de penser qu’à ma connaissance, il s’agit du seul Conseil des arts régional que je connaisse. Cette constatation me sera confirmée un peu plus tard par la directrice. À mon arrivée, Nadine me confirme que l’organisme est installé temporairement au 3e étage du 280, boulevard Harwood et aura, tout prochainement, « pignon sur rue » au rez-de-chaussée.

Native d’Arvida au Saguenay, ville dont elle est ambassadrice depuis 2016, pour son implication dans le développement culturel. En 2005, Nadine quitte les forêts et les montagnes saguenéennes avec l’objectif d’établir une politique culturelle pour la MRC de Vaudreuil-Soulanges. C’est grâce au programme Villes et villages d’art et de patrimoine qu’elle dresse un portrait culturel des municipalités (petites ou grandes) de la région et qu’elle élabore une vision permettant d’instaurer une politique culturelle. En octobre 2006, la politique culturelle est adoptée. Elle sera renouvelée, en 2015, intégrant la dimension de développement durable. Nadine souhaite que l’aspect social et environnemental s’insère dans la dimension culturelle auprès des municipalités.

C’est en 2017 que le Conseil des arts et de la culture de Vaudreuil-Soulanges devient autonome. La coordonnatrice actuelle, Karina De Nobriga se joint à l’organisme.

La petite équipe du CACVS débute en mettant en place des politiques et procédures pour encadrer les pratiques de l’organisme. Puis, en juin 2017, le CACVS lance son site web. Le premier appel du Programme d’innovation culturelle (PIC), aujourd’hui devenu le Programme d’innovation culturelle et numérique (PICN) est lancé au même moment.  En 2018, le CACVS reprend le flambeau du programme TRACE, qui soutient les artistes émergents, en offrant la possibilité aux artistes visuels en voie de professionnalisation d’exposer dans des lieux tels la Maison Trestler, le Musée régional de Vaudreuil-Soulanges, le pavillon Wilson et tout récemment, La Factrie, café culturel. Quant au projet Terre-Maires, celui-ci fut relancé l’année dernière dans les 23 municipalités. La première édition en 2015 fut, à la grande fierté de la directrice, un grand coup de cœur de l’Union des municipalités du Québec. Parmi d’autres appels de projets, dont le Projet hôpital Vaudreuil-Soulanges, s’ajoute le programme Ponts culturels, d’une rive à l’autre, instigué par le Conseil des arts de Montréal et Culture Montréal, permettant la collaboration artistique entre artistes et citoyens de Montréal et de la région.

Au grand bonheur de Nadine et Karina, l’artiste visuelle et travailleuse culturelle Emilie Léger se greffe à la petite équipe en 2019 en apportant son expertise dans le domaine numérique tout en offrant de l’accompagnement aux artistes. Son apport, tel que mentionné par Nadine, prend vraiment tout son sens depuis la pandémie où l’accélération du virage numérique devient essentielle.

L’équipe est actuellement concentrée sur le déploiement de la troisième édition de Contamination culturelle, un projet né du désir de créer collectivement malgré le confinement. Cette exposition itinérante extérieure sera présentée dans 12 municipalités à partir de cet été. Nadine me confirme que ce type d’initiative, « clé en main », est très apprécié par les municipalités.

Pour la directrice du CACVS, c’est important d’offrir un excellent service à la clientèle tant pour les organismes, que les municipalités et les artistes. Le conseil d’administration est composé de 17 administrateurs et administratrices, dont deux sièges cooptés. Sept des sièges sont réservés pour des représentants des disciplines artistiques indiquées dans la politique culturelle dans la voie du développement durable. « Ma force principale est de savoir bien m’entourer », elle me dira.

Et, qu’est-ce que Nadine Maltais souhaite pour le CACVS dans les années à venir ? « Se solidifier, grandir et créer des ententes avec d’autres territoires comme celui avec la MRC de Beauharnois-Salaberry. »

En avril dernier, l’organisme a reçu la reconnaissance officielle du Conseil des arts du Canada qui lui permettra d’appliquer, bientôt, sur de nouveaux programmes.

« De beaux projets en vue », me dit-on, pour cet organisme qui a « le vent dans les voiles » et dont l’équipe tissée serrée travaille très fort pour être au service de sa communauté.

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